Hymne à la Muse Informatique

Ô Muse électronique, ô déité moderne,
Chante-moi, je t’en prie, un poème nouveau,
Petit jeu virtuel, sacro-saints jeux de mots,
Frivoles et foufous, espiègles et folâtres ;
Et comme un chœur antique aux pas tourbillonnants,
Puisse ma poésie varier à foison ;
D’un même matériel à d’autres fins liées,
Faire naître des vers tout de bon fous à lier.


Commençons par un jeu de variations
Issu d’un site web donnant des synonymes…

Toi, Egérie cybernétique, toi, déesse d’avant-garde,
Vocalise à mézigue, bibi te l’enjoins, une rhapsodie printanière,
Lilliputienne bagatelle irréelle, inapprochables bagatelle de syntagmes,
Badins et lurons, diablotins et guillerets ;
En outre, à l’instar d’un chorus caduc aux enjambées torrentueuses
Pourvu que la prosodie mienne chamarre à profusion ;
Depuis quelque identique matos à de contraires ambitions connexe,
Engendre des pieds effectivement frappa-dingues.


Remanions cette strophe emplie de synonymes
Avec un site web qui nous donne des rimes…

Coi, Gallérie antithétique, coi, aînesse sauvegarde,
Rivalise à becfigue, zizi te l’adjoins, une parodie aumônière,
Chiromancienne immortelle casuelle, irréprochable immortelle de diaphragmes,
Gredin et baron, cabotin et couperet ;
Dans l’outre à l’égard d’un virus trouduc aux dérobées affectueuses
Prévu que la mélodie hyène démarre à transfusion ;
Depuis quelque antarctique gratos à de bestiaires abstractions convexe,
Calandre des quiets viscéralement vespa-fringues.


Grâce à un autre site, allons retravailler
Cette troisième strophe en de beaux anagrammes…

Ionisée, l’agricole authenticité que, sagaie adverse,
Je gélifierai, cordiale (mais ô vous, aubinez et diapriez en un
Allèchement reprogrammé), air mordant ce Basile-ci, le morne slip huilé de Melchior,
Te perturbe, t’aborde, contagionne-ci
Des auxerrois abducteurs déroulant un sale courtaud, des fg veufs
De marelle hasardée par un envoyeur qui fit nomes
Dans la Grèce antique, V socs eurosceptiques qui te bâtiront sexe abâtardi
– Fg qui dénucléarisèrent des vamps, Valérien, sas, etc.


Te voilà devenue, Muse, incompréhensible
Remédions-y donc par l’étymologie…

Ion, agricola authentikos quem, azes gayes adversus,
Eo gelu facere, cordialis (magis o vos, allez l’aubin et diasprum in unus
Lecator programma), aer mordere cestuy basileus hic, ille murne slippe oleum de maillechort.
Te turbare, te bord, cum tangere hic
De les (?) ab ducere dis rëoler unus salo court de les femtogrammes vidua
De merelle az-zahr per unus inviare qui facere nomos
Deintus illa Graecia antiquus, V sŭccos europé skeptomai qui te bastimentium sexus bastard
Femtogrammes qui dis nuclear de les vampire, Valerianus, säaz, et caetera.

En tant que fondateur du forum, il fallait bien que je me validasse moi-même, mais il n'était pas question que j'échapasse à ce jeu préliminaire. C'est chose faite. (Voilà qui pose d'ailleurs une excellente question : Dieu, en créant l'univers, a-t-il dû valider sa propre existence ?).